
Couronne de folies
en cascades
les marmites
bouillonnent
vers le ciel
et la tête trop
lourde
pour oser l’envol
Couronne de folies
en cascades
les marmites
bouillonnent
vers le ciel
et la tête trop
lourde
pour oser l’envol
Ça résiste
ça voudrait
se tisser
comme un murmure
quand le grand vent
se tait
soudain
un vertige de silence
après la tempête
un pardon
qu’on peine
à enfanter
Couronne de folies
en cascades
les marmites
bouillonnent
vers le ciel
et la tête trop
lourde
pour oser l’envol
Tu sais
la voix
tant de fois
polie aux galets
du ruisseau
le son rouillé
des mots délaissés
par allègement
tu ramènes tes mains
à la terre
creusement
des entrailles
Il y a parfois
presque rien
juste l’impression
d’un glissement
une présence
du fond du ventre
rien qui dit
seule l’infime
vibration de l’air
presque un poids
comme un galet
dans la main
le ruisseau
des mots
s’était tari
il n’y avait plus
que le silence
pour te désaltérer
tu as su
de la certitude première
qu’il fallait te noyer
dans la lumière
accueillir
encore une fois
ce qui s’abandonne
ne rien vouloir garder
la porte
est restée entrouverte
celle de la nuit
pourra revenir
quand elle aura tendu
la trame du silence
elle sera accueillie
bouche assoiffée
le ventre
aura repris espoir
du chemin
le lieu secret demeure
où se tissent
les liens qui délivrent
tu reprends
le chemin de la voix
tu forges
la parole
de mots qui
ne racontent pas
tu tisses le langage
de phrases
sans histoire
qui dit
dans les marge
le creusement de soi
tu questionnes
sans fin le chemin
le pas s’étonne de l’air
qui l’embrasse
tu refuses l’immobile
évidence
d’être
tu deviens cette source
qui creuse
depuis le centre du mystère
il n’y a rien
à tenir
Nous avons en partage
le silence
nos mots arpentent
les terres de peu
où le pas
nous a conduit
c’est si fragile
une rencontre
au milieu des pierres
ne froissons pas
l’air
de nos souffles sauvages