
la porte
est restée entrouverte
celle de la nuit
pourra revenir
quand elle aura tendu
la trame du silence
elle sera accueillie
bouche assoiffée
le ventre
aura repris espoir
du chemin
le lieu secret demeure
où se tissent
les liens qui délivrent
Photo et poésie
la porte
est restée entrouverte
celle de la nuit
pourra revenir
quand elle aura tendu
la trame du silence
elle sera accueillie
bouche assoiffée
le ventre
aura repris espoir
du chemin
le lieu secret demeure
où se tissent
les liens qui délivrent
tu reprends
le chemin de la voix
tu forges
la parole
de mots qui
ne racontent pas
tu tisses le langage
de phrases
sans histoire
qui dit
dans les marge
le creusement de soi
tu questionnes
sans fin le chemin
le pas s’étonne de l’air
qui l’embrasse
tu refuses l’immobile
évidence
d’être
tu deviens cette source
qui creuse
depuis le centre du mystère
il n’y a rien
à tenir
Nous avons en partage
le silence
nos mots arpentent
les terres de peu
où le pas
nous a conduit
c’est si fragile
une rencontre
au milieu des pierres
ne froissons pas
l’air
de nos souffles sauvages
et ce silence
qui nous a été transmis
qu’en faisons nous
faudrait-il le scander
comme la mélopée
d’une très vielle sorcière
le bercer
de nos doigts gourds
l’envelopper
des marges blanches
de nos sourires muets
nous cherchons la voix
qui dit
sans déchirer
quel est le poids
de l’ombre
à terre
comment
le pas continue t-il
à danser
avec les mains noires
aux chevilles
où se trouve le soleil
chaque matin
avant la naissance
des silhouettes mouvantes
le corps
immobile
n’attend plus
tu ne veux plus
arriver
tu sais aujourd’hui
que l’instant
se naît de lui même
quand presque tout
a été renoncé